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Confessions d'une femme brisée

Confessions d'une femme brisée
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Confessions d'une femme brisée
10 octobre 2018

L'emprise.

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Je n'avais pas envisagé ma vie comme ça.

Je n'imaginais encore moins, que ce n'était que le début

C'était la première, mais il n'y a pas eu qu'Elle. Il y en a eu tellement. Plus les mois passaient, plus j'en découvrais. Il me servait toujours le même discours, il me rabâchait, que j'étais folle, que je me faisais des films, que j'avais mal lu. Que c'était dans ma tête. Je n'aurais jamais assez de doigts pour compter toutes ces filles, femmes avec lesquelles il a pu me tromper. Et je me rappellerais jamais toutes les excuses qu'il a pu me sortir, ce que je me souviens c'est qu'a force de me les rabâcher, j'y croyais. Je croyais ces mots. Il arrivait a me persuader que, oui effectivement, je me fais sans doute des films. Qu'effectivement j'étais peut être bien folle. Qu'effectivement j'avais sûrement mal lu... 

Je me suis demandée qu'est ce que j'avais raté pour en arriver la. Je touchais le fond. Enfin je croyais toucher le fond. Mais il y a toujours plus profond que le fond n'est ce pas ? Je confirme. 

Il me rabaissait dès qu'il en avait l'occasion, au début je rétorquais, car il faut savoir qu'a la base, je suis une grande bouche. Je ne mâche pas mes mots, et je dis ce que je pense sans passer par quatre chemins. J'étais un véritable challenge pour lui. Un trophée d'une valeur inestimable. Non pas pour le physique car je ne suis pas quelqu'un de très jolie. Ce n'est pas pour ça qu'il m'a choisit, car aujourd'hui, je suis persuadée qu'il m'a choisit, mais pour mon fort caractère. Il m'a traitée comme une moins que rien pendant des mois, toujours dans la sphère privée, car en public il était un Dieu vivant, l'homme parfait, le père parfait. Il disait de moi que j'étais une gamine a problèmes, une névrosée aux parents divorcés, manquant d'amour paternel, que j'avais fait de multiples tentatives de suicide. Que j'étais folle, mais qu'il ne désespérait pas de pouvoir me sauver. Et malgré moi, je confirmais ses dires de par mon comportement, car quand nous invitions du monde a la maison, avec quelques verres d'alcool, je n'avais peur de rien, et je passais mes soirées a lui envoyer des pics d'une méchanceté innommable. 

Il a continué a me rabaisser plus bas que terre, me faisant perdre le peu de confiance en moi. Laissant place a une tristesse immense. Je me sentais tellement seule, que le peu de répits qu'il me laissait, j'allais chercher le réconfort dont j'avais besoin auprès de lui. 

Mon sauveur était devenu mon bourreau

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9 mars 2016

Sentiment étrange.


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Ce sentiment étrange ne m'a pas quitté du week-end.

J'ai essayé de le mettre de côté et de me concentrer sur les choses que j'avais à faire. Je suis donc allée a la journée des associations le samedi. Seule. Sans nouvelles durant tout le week-end. Ce qui a fait grandir ce sentiment. Il était censé rentrer le dimanche soir très tard, alors j'ai traîné un peu au lit avec ma solitude. Mon angoisse. Mon sentiment étrange. Et a mon grand étonnement a 12h30 la porte s'est ouverte. C'était Lui. Un peu, beaucoup, étonnée je lui demande ce qui me valait le plaisir de le voir rentrer si tôt, il me répond : "Pourquoi, tu as des choses a cacher ?!" 

C'est a ce moment précis, que j'ai compris mon sentiment étrange.

Le soir venu, je l'entend me parler de mariage et d'enfants. J'entend très bien ce qu'il me dit, mais je ne comprend pas. Ça sonne faux. Je le remets a sa place en lui rappelant qu'il a 16 ans de plus que moi, qu'il a déjà 3 enfants et que moi et le mariage, ça fait 10. Déçu, il part s'isoler. On en a pas reparlé. Les jours passent et se ressemblent, j'oublie mon sentiment étrange et nous reprenons notre traintrain quotidien. Certaines petites choses me renvoi a ce sentiment, j'ai a peine le temps d'y songer, que c'est déjà repartit. Jusqu'au jour ou, chose qu'il ne fait JAMAIS, il oublie son téléphone sur la table du salon, alors qu'il installe avec son neveu notre nouveau frigo dans la cuisine. Je ne l'avais pas remarqué, jusqu'a ce qu'il s'allume. Il est la. Devant moi. Et voilà qu'il commence a m'obséder.

Il m'obsède tellement, que je suis incapable de faire autre chose que de le regarder, puis la porte de la cuisine et ça en boucle pendant de longues minutes, avec cette boule au ventre et le coeur près a exploser. Et puis... Je succombe a la tentation. J'appuie sur le téléphone et je vois qu'il a reçu un SMS d'une fille. Je ne l'ouvre pas tout de suite, car le premier geste est simplement et purement de la curiosité.

Et puis il y a ce pressentiment. Cette obsession. Alors je l'ouvre. Le lis.

Je comprend vite qu'il m'a trompé. Ce fameux week-end là. Qu'elle n'est pas majeur. Et qu'il l'a dépucelée !

Je suis partie en laissant le téléphone ouvert sur la table.

J'étais horrifiée .

 

9 mars 2016

Un amour de boxeur.

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Quand on aime quelqu'un on s'investit avec lui.

On s'investit pour lui. Dans ce qu'il aime. Il aimait la boxe.

J'ai découvert une discipline. La boxe et moi, c'était franchement pas gagné !

Avec la haine, la colère et le manque d'amour de mon père. J'avais toutes les cartes en mains pour faire une bonne boxeuse. Il a commencé a m'entraîner. Je ne tenais pas la cadence. Ça me tapait sur le système de l'entendre m'encourager, alors que mes capacités physique étaient plus que mauvaises. Au bout de 15min d'entraînement, je rendais l'âme. Et lui me disait de continuer. De ne rien lâcher. J'ai péter un plomb et je suis partie. Déçue de moi même. Honteuse. Les premiers entraînement ont été plus que chaotique. Et ça m'énervait profondément, d'être aussi mauvaise. J'ai plus boxé pendant 2/3 mois. Puis j'ai repris, plus sereinement, a domicile aussi. J'ai commencé par une préparation physique de quoi habituer mon corps petit a petit au sport. Sans forcer car n'étant pas sportive de base, je voulais éviter de me dégoûter, alors j'y allais molo ! 

Évidemment, c'était lui mon professeur. Autant savoir se servir a bon escient, des avantages qu'on nous propose dans la vie. Et puis ça nous rapprochait. Ça me rapprochait de lui, de sa passion, de son métier. J'aimais imaginer l'idée qu'on se faisait de notre couple.

Au final je me suis tellement investie que je suis devenue Présidente d'une de ces associations. Nous avons pu ré-ouvrir un club dans la petite commune ou nous vivions. Et je tenais également les stand pendant les journée des associations un peu partout dans le département. J'assistais au gala de boxe et des fois j'avais le droit d'assister le coach a côté du ring. Je prévoyais même de suivre une formation sur Marseille, pour passer le monitorat de Savate forme et devenir prof. J'étais a fond. J'aimais ça, j'aimais savoir me battre, et avoir la certitude que s'il m'arrivait quelque chose j'aurais su me défendre. Ne plus avoir se sentiment d'insécurité en dehors de mon coconGrâce a cette discipline, j'ai développé un mental d'acier (ce qui m'a certainement sauvé la vie).

Les premiers nuages sont apparues.  

Après de brèves vacances chez ma mère, les choses ce sont gâtées. Ma mère qui ne l'avait jamais rencontrée auparavant, ne l'a pas appréciée du tout. Je ne m'attendais pas a mieux, après tout j'avais quand même 16 ans de moins que lui... Toutes les Mamans, veulent protéger leurs enfants. Et un homme de 16 ans mon aîné, n'était pas de bonne augure. Pour beaucoup ça ne pouvait pas marcher. J'étais trop jeune, trop naïve. Je n'avais pas les épaules pour élever ses enfants, qui en plus n'étaient pas les miens. Pour d'autres, je n'avais pas conscience dans quoi je m'embarquais

Je n'avais effectivement pas conscience dans quoi je m'embarquais.

Je me suis salement pris la tête avec elle, les mots ont fusés, et nous avons faillis raccourcir nos vacances. Mais mon lien avec elle a été plus fort. Mon lien avec elle sera toujours plus fort. Nous avons finit ces vacances en mettant la mésentente de côté et c'est avec un pincement au coeur que j'ai quitté mes racines, pour retourner a ma ville d'adoption

Nous avons repris notre traintrain quotidien. Avec de mon côté un sentiment étrange qui ne me quittait plus. Je ne savais pas ce que c'était. Mais j'allais malheureusement pas tarder a le découvrir. Le weekend suivant la fin de nos vacances, je suis allée a la journée des associations pendant que lui partait a Lyon entraîner des boxeurs/boxeuses pour un combat. Il est parti le vendredi soir. Je suis restée. Seule.

Avec ce sentiment étrange

 

 

 

14 février 2016

Saine sauve et heureuse.

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J'étais en sécurité. Je me sentais en sécurité.

Un peu bouleversée, il avait les mots pour me réconforter. Ce n'était pas de ma faute me répétait-il. Je me le répétais a mon tour, mais ça n'avait pas la même saveur. Je suis restée chez lui 1semaine. Ma mère n'a jamais été au courant. Pendant 1 an, j'ai fait les allés-retours Bretagne/Avignon minimum une fois par mois. J'étais tombée amoureuse de mon sauveur, et c'était réciproque. Pendant ces 12 mois, pour nous préserver, il m'a demandé de garder notre relation secrète aux yeux de ces enfants, sa famille et des personnes avec qui nous jouions. Même si j'avais envie de le crier au monde entier, j'ai accepté. J'ai trouvé ça héroïque, protecteur et prévenant. Ça reflétait sa personnalité... Au bout de 6 mois de relation a distance, avec des visites fréquentes, il a commencé à me demander de vivre avec lui.. Là-bas, loin de ma famille, de mes amis, de mes racines. J'ai refusé j'étais pas prête. Il y avait l'envie d'aventure. De vie a deux. De révéler notre relation au monde entier. Une renaissance. Ma naissance. Mais ce n'était pas le moment.

 

6 mois plus tard...

Alors que ma vie est plus que chaotique, entre beuveries et mauvaises rencontres. Une fois dehors, je ne me sentais pas en sécurité. Je buvais beaucoup trop, j'étais jeune. Mes cuites du samedi soir frôlait le coma. Les "amis" que j'avais frôlaient l'indéscence, ça puait l'hypocrisie, j'avais tellement le nez dedans que je le sentais pas. Alors je sortais, je buvais, je me battais. C'était mon traintrain du week-end. J'avais la haine, mais pas les couilles pour m'extirper de cette merde

Jusqu'à ce 2 Février. Le jour ou il ne s'est pas arrêté.

J'avais eu un déclic, suite a une bonne rencontre. Je sortais moins, mais j'avais des ennuies avec mes précédentes relations "amicales". Alors que j'allais rejoindre cette bonne rencontre. J'étais contente, la musique a fond, je roulais a 80 sur une route limitée a 70. Il faisait nuit, il était 21h. Succession de virages au milieu d'une forêt. Je me suis sentie, comme une biche prise dans des phares. J'entendais plus la musique, j'ai voulu l'éviter. Il roulait beaucoup trop vite. Beaucoup plus vite que moi. Dans ma voie de circulation. Coup de volant a droite, merde un ravin. Coup de volant a gauche, il m'avait dépassé. J'ai chassé des roues arrières et je suis venue percuter le talus. Ma ceinture s'est détachée et mes airbags pas déclenchés. Je me suis retenue a la force de mes bras pour éviter de traverser le pare-brise et de m'écraser contre le poteau électrique. Je n'ai pas vu ma vie défiler, mais j'ai eu une pensée pour chaque personne que j'aimais profondément. J'ai eu énormement de chance, une bonne étoile. Je m'en suis tirée avec une entorse des cervicales. Alors que j'aurais du mourir. Certaines personnes penseront que c'est le Karma. Je vous avoue que j'y ai pensé. Je l'ai pris comme une indication me disant que je me trompais de chemin. Alors j'ai changé de chemin....

 

J'ai déménagé même pas 1 mois plus tard a Avignon. Chez lui. 2 semaines après je signais mon CDI. J'étais heureuse. Enfin la vie me souriait. J'avais un homme que j'aimais et dont l'amour était réciproque. Des enfants qui n'étaient pas les miens, qui m'avaient acceptées tout de suite comme une des leur et qui m'aimaient, autant que je les aimais. Un travail que j'aimais énormément, et des collègues de travail extraordinaire. Mes patrons l'étaient aussi. Quelques mois plus tard, j'ai fait un crédit pour me racheter une voiture. C'était l'été, il y avait du soleil, et j'étais vivante, heureuse

Ma renaissance. Ma naissance, enfin.

13 février 2016

Une folle histoire.

 

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J'avais 21 ans.

J'avais besoin d'amour.

J'avais besoin d'un père.

Je l'ai rencontré sur la toile, un jeu en réseau qu'on appelle MMORPG. Une prêtresse, un mage, deux ordinateurs. Deux régions différentes. Deux personnes différentes. L'un en manque de reconnaissance avec besoin de devenir Dieu. L'une en manque d'amour paternelle avec de l'amour a revendre. 16 ans d'écart. Beaucoup de discussions, d'ou les premières ne m'en disent trop rien. Un boxeur raté a la grosse voix qui laisse présumé un esprit sain dans un corps sain, et moi, perdue, jeune, fougueuse. Je fonce toujours je me pose les questions après. Inconsciente et insouciante. 

Échange de numéros. On joue toujours ensemble. On s'entend bien. Des hauts et des bas. Normal j'ai une grande gueule. J'aime sa protection sous-jacente. Il me fait penser que je suis unique. Je pensais l'être. 

Première drague. Il l'engage. J'y crois pas. Puis devenant plus qu'explicite, j'accepte. Je joue le jeu. A côté de sa ma vie est un chaos total, mes amis sont des amis de beuveries (ça je m'y rend compte quelques années plus tard). Je passe de petit boulot en petit boulot, rêvant a une grande vie; remplie de bonheur, de stabilité, d'amour. Un boulot enrichissant autant sur le plan personnelle que financier. Je me vois ne manquant de rien, épanouie, fière du chemin parcouru. Mais ce n'est qu'un rêve, une utopie.

Il me drague, mais je suis "virtuellement" avec un garçon de mon âge, on prévoit de se rencontrer, il habite a Toulon, ma ville natale. Il est un peu moins mature que moi, mais je l'aime bien, de la a dire que je suis amoureuse non, mais il me fait rire, c'est une bouffée d'oxygène virtuelle, j'oublie que dans ma vie c'est le chaos. A défaut d'avoir personne a l'horizon réellement, ma vie virtuelle est tout de même tumultueuse. Mes mots font des ravages, étant pourtant naturelle.

Les mois passent, les discussions se suivent mais ne se ressemblent pas. Il me drague subtilement, ce qui me plaît je dois dire. Me dit que je n'ai rien a faire avec un garçon comme lui, que je suis beaucoup plus intelligente et que je vais finir par m'ennuyer... Je n'écoute pas. Je suis capricorne, les capricornes foncent dans le mur avant de voir le mur. Alors je fonce !

Première rencontre. Je suis a la gare de Toulon, ce garçon qui m'attend sur le quai est comme sur les photos, grand, brun ténébreux, un large sourire sur son visage. Un charme fou. Je lui renvoi son sourire un peu timidement. Je me dis que finalement j'ai bien fait de ne pas l'écouter. Je suis censée rester 2 semaines. Nous arrivons chez lui. Une vieille maison, sur deux étages. 1er étage appartenant a ses parents, le 2eme étage étant donc l'endroit ou j'allais séjourner pendant 2 semaines. Aussi vieux a l'intérieur qu'a l'extérieur avec pourtant une capacité de faire de belles choses. 

Après quelques jours, je me rend compte que ça ne va pas. Ça ne collera pas, nous n'avons pas du tout les mêmes attentes, les envies et les mêmes besoins. Il est visiblement amoureux, alors que moi non. Alors je décide de lui dire que je pars plus tot que prévu, il ne comprend pas. Je lui explique que je veux tout arrêter avec lui. Que nous ne sommes pas sur la mêmes longueur d'onde, que je ne l'aime pas. Il ne dit mot. Le lendemain il ne rentre pas directement après son boulot. Mais bien plus tard, et saoul. Je ne m'en rend pas compte de suite. 

Il se met en colère, hurle. Surprise, je me met en mode défense. Après tout je ne le connais, je ne sais pas de quoi il est capable. Alors je fais mes affaires et décide d'appeler un taxi et d'aller a l'hotel le temps de prendre mon train le lendemain. Il en décide autrement. M'enferme dans la maison et me dit que je ne partirais pas. Prise de panique et d'angoisse, je me jette sur lui pour lui prendre la clé et me sauver a toute vitesse. Après quelques minutes de lutte et de bagarre j'arrive enfin a m'emparer de cette fichue clé, et je fuie en courant sans savoir ou je vais

La première personne a qui je pense est forcement ma mère, mais ne voulant pas l'inquièter et étant 1200km de moi, elle n'aurait rien pu faire. Alors je pense a lui, il est boxeur après tout, et ça tombe bien, il habite a Avignon. Je l'appelle sans réfléchir. Il décroche. Sans que je n'ai finis de lui raconter l'histoire, il me dit qu'il prend la voiture et qu'il arrive le temps de la route (2h) pour venir me chercher mais qu'en attendant il voulait rester en ligne avec moi, et surtout que je ne retourne pas dans la maison. Je l'écoute. 

2h après il est là. Il vient me chercher. Il me sauve.

Et je deviens sa proie.

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